La nouvelle population des Cartwright Gardens
Par ces temps ensoleillés, on remarque donc nettement plus les 'so british' que les autres. Par exemple, il y a un homme blond, à la peau très claire et aux yeux très bleus, qu'on voit partout en ce moment, et ce n'est pas à cause de ses coups de soleil. Cet homme, c'est depuis 2 semaines le maire de Londres, le conservateur Boris Johnson, qui fait la une de nombreux journaux. Il a battu le maire sortant, travailliste, aux deux mandats consécutifs, qui a fait remporter les Jeux Olympiques de 2012 à Londres – demandez à Delanöe –, et unanimement salué pour son bilan. Boris Johnson, c'est l'homme qui vous affirme en toute sincérité que "le problème, c'est l'islam", que Portsmouth (sud de l'Angleterre) est une "ville déprimante pleine de drogués, d'obèses, d'incapables et de députés travaillistes". Quel dommage qu'il ne soit pas français : il aurait fait un bon supporter ultra du Paris-Saint-Germain, hein ? Bref, charmant personnage. Ce type-là est donc devenu maire d'une des villes les plus cosmopolites du monde. Cherchez l'erreur... "L'erreur", elle s'appelle "The Evening Standard".
"Débordement de la Tamise : préparez-vous à fuir !"
Voilà le genre de trucs qu'on voit tous les jours dans les rues de Londres.
Je vous avais déjà parlé de ce quotidien londonien, qui fait des unes de tabloïd tout en s'autoproclamant "London's Quality Newspaper". Pour vous donner une idée, le Evening Standard, c'est le type de journal qui vous publie en première page, à une semaine des élections, un article s'intitulant "Ken supported by unions plotting tube strikes". En VF, ça donne à peu près : "Ken [Livingtstone] soutenu par des syndicats complotant des grèves de métro". Anecdote véridique, je vous assure. En gros, le Evening Standard, c'est des journalistes au niveau de ceux du Parisien, les positions du Figaro (l'admiration pour Philippe de Villiers en moins), et autant de scrupules que l'équipe de campagne d'Hillary Clinton au meilleur de sa forme. Mais le tout avec la mise en page du Monde. D'où le "Quality Neswpaper". CQFD.
ce détournement humoristique d'une 'front page' du Evening Standard :
"[Révélation d'un] ancien conseiller : Ken [Livingstone] a tué
d'adorables chatons juste pour rigoler"
Bref, Boris Johnson en moins, tout se passe très bien ici à Londres. Les plus avertis d'entre vous l'auront sans doute deviné : le titre de ce post n'a pas pour seul objet la météo. Et oui, car dimanche 11 mai dernier, nous avons modestement célébré le 179ème semi-anniversaire de la fin de la Première Guerre Mondiale, ainsi que mes 21 ans, un peu moins modestement. Tout cela a commencé le jour même, avec une balade dans un grand parc du nord de Londres, Hampstead. En fait, ça change pas mal de Cartwright Gardens, parce que c'est beaucoup plus grand, beaucoup plus vert, et aussi beaucoup moins sale (car, à l'évidence, certains étudiants du Hall ont été mal renseignés sur l'emplacement précis de la décharge publique du coin).
Hampstead Park. Au centre de l'image, en arrière-plan, vous pouvez apercevoir
le fameux bâtiment-cigare de la City, le "Swiss Re"
Bref, de retour à Canterbury Hall, petite soirée fort sympathique entre Français expatriés à Londres, et étudiants Erasmus voisins. Je tiens à remercier ceux qui ont pu venir, mais aussi ceux qui y ont pensé, et dont j'ai reçu des messages qui m'ont beaucoup touché. Pour ceux qui n'y ont pas pensé, avant de vous dire "zut, j'ai pas assuré", envoyez-moi au moins un mail pour être sûrs que je connais votre date d'anniversaire à vous... Si c'est le cas, ne vous en faites pas, je ferai genre je l'ai oubliée, comme ça on sera quitte ;) Tiens, pendant que j'y suis, je mentionne que ceux qui parmi vous faisaient confiance à Facebook pour les anniversaires sont excusés : j'ai récemment déactivé mon compte, pour des tas de mauvaises raisons. "For plenty of bad reasons", c'est aussi comme ça que j'avais justifié mon vote municipal pour Livingtstone à l'Américain Nate, camarade du Hall. Sa réponse avait été foudroyante : "Plenty of bad reasons ? Sounds like Liverpool". Ceux qui auront suivi mes pérégrinations du côté de la Mersey il y a quelques semaines de cela, et qui auront compris mon attachement à ce club de foot du Liverpool FC, devraient pouvoir suivre.
Au passage, une caricature faisant référence à une autre gaffe de Boris Johnson :
Ses excuses publiques aux habitants de Liverpool, dont il s'était attiré
les foudres en déclarant que ceux-ci étaient porteurs d'une "mauvaise psychê".
Voilà, pour finir, petite pensée éthylique pour mes amis expatriés aux Etats-Unis : me voilà désormais assez âgé pour boire légalement une bière dans la land of the free, home of the brave, etc ! Ouf, il était temps, je commençais à m'impatienter...
Une pinte de 'London Pride'.
Et en plus, vous avez pas ça, aux Etats-Unis ou ailleurs ;)
Allez, atchao bonne semaine !
1 commentaire:
bouhouhouhou........
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