lundi 25 février 2008

False Start...

Me revoilà, bonsoir. J'imagine bien que vous n'êtes pas non plus restés sans interruption devant votre écran depuis mon dernier message. Mais comme il s'est écoulé à peine une semaine depuis lundi dernier, je marque le coup avec ma formule d'accroche bidon pour souligner une chose : ce 'post' succède au précédent avec une rapidité que l'on n'avait plus vue depuis octobre 2007. Une semaine de délai entre deux messages. « Incroyable, non ? »


Bon, alors, première chose : j'avais utilisé la semaine dernière une magistrallissime métaphore sportive, celle du « prêt, feu, partez ! », pour vous annoncer l'arrivée du printemps sur la capitale britannique. 7 jours plus tard, une conclusion s'impose : « faux départ ! » Eh oui, je me suis à l'évidence un peu emballé, car dès mardi dernier, soit le lendemain de mon cri d'optimisme bloguisé, il s'est remis à faire moche. C'est un peu triste, quand même, après tant de soleil. Snif. Bon, il ne faut pas dramatiser sur ces nuages, parce qu'à côté de ça, ou plutôt en dessous, tout va très bien par ailleurs. La goutte n'a ainsi aucun vase à faire déborder. Pas de lamentation, donc. On se limitera à une très sobre 'morale de l'histoire' : je suis une très mauvaise grenouille. L'envie de me placer dans un bocal avec une échelle pour que je vous indique la météo devrait donc être répressible. Du moins, je l'espère.

La remarquable vue du ciel depuis ma chambre. Y fait beau, hein ?

Dans le registre des curiosités de la vie londonienne, j'ai eu l'occasion d'en rencontrer une sur le chemin de mon Hall vers la Senate House Library. La SHL, pour info, c'est une bibliothèque situé dans un bâtiment de Malet Street, la Senate House, qui constitue le centre névralgique de la University of London. À part ça, l'architecture dudit bâtiment laisserait supposer qu'il aurait plutôt appartenu à la Soviet University of Moscow dans les années 1950. C'est grand, c'est haut, c'est blanc, et, accessoirement, c'est moche. Ça peut s' « admirer » depuis le jardin de Russell Square, mais il faut bien en convenir : on a pas nécessairement que ça à faire. Pour info touristique pittoresque, la Senate House aurait inspiré le 'Ministry of Truth' décrit par Orwell dans son roman 1984.

"Nous avons les moyens de vous faire parler..."

Cela dit, la curiosité n'est pas la Senate House en elle-même. J'ai dit que je l'avais rencontrée sur le chemin de la SHL. La bizarrerie se situe en fait au niveau de la School of Oriental and African Studies (SOAS), école à laquelle sont inscrits un certain nombre de mes camarades du Hall, et qui se situe à l'angle nord-ouest de la célèbre place carrée de Russell Square. Je passais donc devant la SOAS pour me rendre à la bibliothèque, sur le coup de midi, et je remarque une longue file d'attente se formant devant... rien. Des personnes qui s'alignent les unes derrières les autres, en commençant à un point situé au niveau du portail d'entrée de la cour intérieure. Je continue mon chemin, entre dans la Senate House Library, et en ressors une demi-heure plus tard avec le livre que j'étais venu emprunter. Et, repassant devant la SOAS, je comprends l'origine de la queue mystérieuse : une charrette ambulante distribue, apparemment gratuitement, des repas chauds aux étudiants. Étonné et jaloux que je suis, car il est quand même pas loin de 13h et je n'ai pas déjeuné, je me rapproche pour me renseigner, et vois que ces généreux bénévoles en tenue orange sont des adeptes de la secte Hare Krishna, très visible et démonstrative dans les rues de Londres.

OK, le mec qui sert est pas en orange, mais c'est pas ma faute :
c'est une photo trouvée sur le net, pour tout vous dire...

L'histoire ne dira pas (je le sais d'autant mieux que c'est moi qui la raconte) si je me suis arrêté ou pas pour participer à la soupe étudiante. En tout cas, ça m'a un peu étonné de voir le succès de ces souriants bonshommes en orange prêts à tout pour sortir de leur état de minorité, ce qui n'est d'ailleurs pas sans rappeler les gens qui, avec moins de réussite, distribuent des tracts pour... Je m'arrête là, décrétant dans un accès d'autoritarisme que j'ai dit assez de conneries pour la soirée. Et sans doute même pour la semaine. L'auto-tyrannie, une vraie plaie, si vous saviez...


Allez, atchao bonsoir !

1 commentaire:

Clothilde a dit…

toutes mes condoléances pour le printemps londonien... c'était la dernière défaite avant la victoire finale... ou reculer pour mieux sauter... enfin comme tu voudras. Si ça peut te rassurer, ici c'est pareil! Enfin visiblement "le temps va mal, mais tu le vis bien", comme tu dirais, non?
à très bientôt, bisou