Ma période d'examens, qui a commencé il y a deux semaines et s'est achevée hier en fin de matinée, s'est bien passée. Trois examens seulement, il faut dire, avec des sujets jouables pendant les épreuves. En fait, le point noir de la période fut la hier, sur le coup de 13 heures, quand, tout à ma joie d'être enfin en vacances (je faisais partie des tous derniers étudiants de King's à ne pas déjà l'être), je découvre qu'on a vidé mon portefeuille de tout mon liquide, dans le vestiaire du centre d'examen. Je venais de retirer de l'argent à un distributeur... Bon, en tout, ça fait une vingtaine de livres, et surtout, je peux encore m'estimer heureux : le généreux pickpocket n'a pas touché à ma carte bleue, dans le même portefeuille, ni même, et ça c'est étonnant, à mon lecteur MP3, qui se trouvait dans la même poche. Moralité de l'histoire : n'allez pas aux examens, ça vous coûte cher. Surtout si on considère que "le temps, c'est de l'argent", mais c'est un autre débat.
L'objet du miracle...
Quoi ? Keskya ? Oui, je sais, si vous êtiez le voleur, vous non
plus vous l'auriez pas pris ! Et alors ?Il est très bien mon MP3, d'abord !
Un mot rapide sur les conditions d'examens : le centre du Lidley Hall, dans lequel j'ai passé mes trois épreuves, a une capacité de 500 personnes. Ça fait du monde, et, en théorie, ça fait du bruit. Or, non. Les étudiants britanniques sont étonamment respectueux des consignes innombrables énumérées au micro par les surveillants. Vous arrivez 10 minutes avant le début de l'examen dans une salle silencieuse, pas un siège n'est vide, les sujets sont déjà sur les tables. Pas un seul étudiant n'essaie de deviner les sujets en les lisant à l'envers, par transparence. Silence de cathédrale. Quand le micro annonce la fin de l'examen, les stylos sont tous posés dans les 15 secondes qui suivent. Pas un mot d'échangé avant de quitter le bâtiment. Discipline totale, et un peu oppressante, quand même. On est pressé de sortir quand on a fini.
Pour le reste, ma période d'examen ne s'est pas non plus limitée à une apathie totale à égale distribution entre bibliothèque de King's, bibliothèque de la Senate House, et bibliothèque du Hall. Pour info, les bibliothèques sont classées ici par standing décroissant, à l'image la motivation sur la période. Accompagné d'étudiants Erasmus (on m'excusera la faute d'accord grossière – private joke), je me suis rendu à Greenwich Village, la petite ville de la banlieue londonienne dont part le méridien qui influence dramatiquement vos vies, où que vous soyez. Bon, pour être honnête, j'ai pas vu le méridien, du moins pas encore (je compte y retourner), parce qu'il faisait moche et que les parcs anglais sous la pluie, on a le droit de pas trop aimer. Mais la glace Ben & Jerry's était délicieuse. Hum.
Une échoppe de Greenwich Village.
Pour en revenir, au Hall, celui-ci se vide peu à peu. Ce soir, sortie d'adieux en groupe avec les Erasmus, pour aller dîner pakistanais à Brick Lane, dans l'est de Londres. Hier, c'était bar à shisha avec sciences-pistes du côté de Camden, avant les départs d'un nombre toujours croissant d'entre nous. Et demain... Bah demain on verra. Chaque chose en son temps. Départ définitif le samedi 7 juin, ce n'est pas encore totalement fini. Mais on n'en a jamais été aussi proche.
Camden by nightfall.
Allez, atchao bon week-end !